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L’âgisme : une discrimination trop peu connue

Alors que la société condamne sévèrement d’autres formes de discrimination, comme le racisme et le sexisme, l’âgisme demeure largement accepté et rarement contesté. 

Qu’est-ce que l’âgisme? 

L’âgisme désigne la pratique consistant à stéréotyper, discriminer ou marginaliser des individus en raison de leur âge. Cela reflète ainsi des attitudes négatives ou des préjugés envers les personnes âgées et le processus de vieillissement. L’âgisme peut être réalisé par divers acteurs, tels que les employeurs, la famille, les gouvernements, les médias, les professionnels de la santé, ainsi que les personnes âgées elles-mêmes. En effet, il peut facilement se glisser dans notre quotidien. Il peut être subtil et parfois même involontaire. Aussi, il repose souvent sur la fausse croyance que les compétences des personnes âgées diminuent automatiquement avec le temps.

Ses multiples facettes

L’âgisme peut prendre diverses formes et certaines d’entre elles peuvent facilement passer inaperçues. Voici quelques exemples concrets :

• Un employeur refuse d’embaucher un candidat plus âgé en supposant qu’il ne sera pas capable de s’adapter aux nouvelles technologies.

• Un média dépeint les personnes âgées comme dépendantes, fragiles ou incompétentes, renforçant ainsi des stéréotypes négatifs.

• Un professionnel de la santé minimise les symptômes d’une personne âgée en attribuant tout à son âge, négligeant ainsi de fournir un traitement adéquat.

• Des jeunes évitent d’interagir avec des personnes plus âgées en supposant qu’elles n’ont rien en commun, contribuant ainsi à leur isolement social.

• Un lieu public ne dispose pas d’aménagements pour les personnes âgées, ce qui limite leur accès et renforce leur sentiment d’exclusion.

• Un individu fait des commentaires ou des blagues désobligeantes sur l’âge d’une personne. Par exemple, en la rabaissant en raison de sa mémoire défaillante.

• Une employée d’un CHSLD adopte un ton condescendant et infantilisant en utilisant des expressions telles que « Ma belle p’tite dame » lorsqu’elle communique avec une résidente. 

Les effets néfastes 

Les conséquences de l’âgisme peuvent être graves. Les préjugés peuvent même dégénérer en violences verbales voire physiques. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’âgisme engendre des répercussions sérieuses et profondes sur la santé et le bien-être individuel. Il est lié à une détérioration de la santé physique et mentale, à un isolement social et à des difficultés financières. Il est aussi associé à une diminution de la qualité de vie et à un risque de décès prématuré.

Vous désirez contribuer à la lutte contre l’âgisme ? Des solutions simples existent !

Informez-vous et partagez vos connaissances : 

La sensibilisation et l’éducation jouent un rôle essentiel dans la lutte contre toute forme de discrimination.

Encouragez les interactions entre différentes générations :

Les échanges intergénérationnels nous aident à reconnaître nos similitudes et à apprécier la diversité des expériences de vie sans céder aux stéréotypes. De plus, elles nous aident à remettre en question nos préjugés et à développer notre capacité d’empathie.

Soyez attentif à vos comportements : 

Car même avec de bonnes intentions, il est possible de glisser involontairement vers des attitudes âgistes.

En somme, ensemble, nous détenons le potentiel de transformer les mentalités, de favoriser l’équité et de bâtir une société où chaque individu est reconnu et respecté, peu importe son âge! 

Sources d’information pertinentes

La Grande interaction pour rompre avec l’âgisme (GIRA)

#jesuislAînéDeDemain (Groupe Maurice)

Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées

Alixia D’Amours, étudiante au baccalauréat en psychologie

Sandrine Grenier-Nadeau, travailleuse sociale

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