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Les proches aidants

Statistiques

Saviez-vous que les proches aidants représentent 30% de la population active au Canada et que 15% d’entre eux ont moins de 15 ans. Plus du tiers des proches aidants consacre plus de 5 heures hebdomadaires à des soins et du soutien, et 10% y fournit plus de 20 heures. On estime à 1,5 million le nombre de personnes proches aidantes au Québec. Elles fournissent de l’aide ou des soins pour répondre aux besoins d’un proche, et allègent par le fait même le fardeau du système de santé. Les proches aidants doivent en effet s’occuper de leur proche en apportant un soutien émotionnel, physique et financier. En cette journée nationale des proches aidants, rendons hommages à toutes ses personnes si précieuses.

L’inexorable avancée de l’âge

Selon l’étude statistique de la population humaine, nous aurons probablement un rôle à jouer comme proche aidant au cours de notre vie. De nos jours, les gens ont une espérance de vie plus longue. En 2021, l’espérance de vie des femmes étaient de 85.4 ans et celle des hommes étaient de 79,3 ans. Toutefois, la qualité de vie est souvent brimée par certaines maladies ou handicaps.

Divers problèmes de santé

Démence ou maladie d’Alzheimer

L’oubli s’insère lentement dans le quotidien. Cette maladie dégénérative est incurable. On assiste à un déclin des cellules nerveuses du cerveau.

Parkinson

Cette maladie malicieuse est évolutive. Souvent les gens croient que cela s’en tient à seulement des tremblements. Oh non! Tellement plus. Elle touche l’équilibre, l’élocution, l’odorat, la vision double, la rigidité des membres, la paralysie faciale, et plus encore.

Déficience physique, lourdement handicapante

Elle touche les aînés et certains enfants. Voici quelques exemples :la paralysie partielle ou complète, l’autisme, la paralysie cérébrale, la trisomie 21 et autres. Cela diminue l’autonomie. Ces personnes peuvent avoir besoin d’une prescription d’un déplacement en fauteuil roulant, d’appareils spécifiques et de soins spéciaux.

Cancer

Il requière des traitements, des accompagnements et du soutien physique et moral. Plusieurs deuils sont à faire, jour après jour. On est souvent confronté à vivre la fin de vie et les soins palliatifs parfois à la maison avec notre proche.

Bons et mauvais côtés

Endosser le rôle d’aidant naturel comporte des satisfactions émotionnelles. Le don de soi génère le sentiment de faire quelque chose de bien. L’intérêt à l’être humain est valorisant. Mais trop souvent on ne reconnaît pas nos limites personnelles, alors on vit l’épuisement.

On a tous le besoin de se sentir utile en prenant soin des autres et en rendant service. C’est tout simplement le goût d’aider.

Insidieusement, la charge d’accompagnement du soigné en perte d’autonomie, envahit le proche aidant. Il peut alors s’installer l’impatience, le découragement et l’épuisement. De jour en jour, c’est l’imprévisible. On se sent démuni. Involontairement s’installent, de part et d’autre, des sautes d’humeur, de l’agressivité, de l’abattement. Alors, il devient très laborieux de conserver son calme et d’apaiser l’autre.

La vie est chamboulée. On est visité par plein d’émotions : le déchirement de constater le déclin de l’autre, l’exaspération, l’inquiétude face à l’inconnu, le stress…

Quand les proches aidants sont dépassés et se sentent démunis

Les défis auxquels ils ou elles peuvent être confrontés:

Trop souvent les regards sont orientés vers la personne malade. Peu de gens voit le dévouement et le courage de ces gens de cœur. Les proches aidants sont parfois jugés, et à tort. Leur impatience est compréhensible, non justifiable, mais trop tirer sur la corde a une limite. Ces personnes altruistes ne sont pas des « surhumains ».

Avec le temps, la maladie progresse et l’aidant se questionne à savoir « que va-t-il se passer »? L’inquiétude habite le proche-aidant. De plus en plus, il est mis hors de lui. Il vit de la culpabilité. Il sent qu’il va perdre le contrôle, puis l’épuisement frappe.

Une grande fatigue s’installe. Au bord de la dépression, il est plus que temps de requérir aux ressources connues. Il est primordial de faire appel à ces ressources et d’acquérir la connaissance de la maladie et de son évolution. C’est alors essentiel d’obtenir l’aide des membres de la famille et même des amis(es).

Les solutions:

On acquière ainsi des outils pour améliorer le quotidien, pour mieux agir avec l’autre et atténuer l’action en cas de crise. Il existe des jeux et des activités sur le web qui peuvent être divertissants pour le proche et le soigné.

Le proche aidant doit prendre soin de lui ou d’elle pour être capable de tenir le coup. Souvent le déni prend place. On n’a pas besoin d’aide… Pas de honte, il existe des réseaux d’entraide à la disposition de tous. On peut aider sans s’épuiser.

Le proche aidant doit garder des intérêts et des loisirs. S’offrir du temps pour lui ou elle. Avoir une bonne hygiène de sommeil favorise une meilleure humeur et une plus grande patience. Se faire plaisir en côtoyant des gens nous permet de verbaliser ce que nous vivons. On remarque beaucoup trop chez les proches aidants « l’isolement ». Il sait sans aucun doute que sa vie quotidienne avec l’aidé(e) aura avec les jours, voire les semaines des répercussions sur son bien-être personnel, sur son état physique et mental. Il doit alors envisager que la demande d’aide n’est pas un échec mais au contraire un aspect positif pour demeurer apte plus longtemps auprès de son proche.

Réseaux d’entraide

APPAD « L’association des personnes proches aidantes de Drummond »

Offre du soutien individuel, des discussions, des conférences et plein d’activités. Vous n’êtes pas seul à vivre la proche aidance. Il y a plusieurs ressources et un éventail d’intervenants !

CLSC

Source de services d’évaluation, de professionnels : ergothérapeuthe, travailleur social, infirmier(e), préposés(es) à l’hygiène…

CENTRE D’ACTION BÉNÉVOLE DRUMMOND

Répit, visites d’amitié, soutien, popote roulante, gardiennage léger, transport médical et plus encore.

LOGI SOUTIEN

Ménage, entretien des vêtements, repas, courses diverses.

RÉPIT MAISON GILLES CARLE

Répit entre une demi-journée et quelques jours. Diverses activités de stimulation, et choisies selon l’intérêt du participant(e). Le répit hébergement est offert aux aidants(es) et à l’aidé(e) à travers le Québec.

RÉSIDENCES ADAPTÉES

Selon les besoins :

Les personnes avec handicaps physiques ou mentales pour un séjour de courte ou de longue durée, le CENTRE NORMAND LÉVEILLÉ est là pour vous. Il offre, en plus des répits, des camps de vacances, des ateliers de jour et des camps de jour pour les personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Les personnes en fin de vie, LA MAISON RÉNÉ VERRIER est un endroit tout indiqué pour vous. C’est un lieu paisible pour terminer sa vie avec dignité et bien entouré. Il offre aussi un accompagnement à domicile en soins palliatifs, du répit aux familles, une aide psychologique aux patients et aux aidants.

Pour les personnes en pertes d’autonomie cognitives

Il existe des milieux de vie permanents pour les retraités ayant des problèmes cognitifs.

Aussi, les Centre d’hébergement St-Frédéric et Nicolet offrent un département spécialisé qui se nomme le Milieu de vie ReconnÊtre pour les personnes vivant avec un déficit cognitif.

Certaines résidences dans les Résidences Pelletier offrent de la convalescence et du répit. Informez-vous : https://residencespelletier.ca/nous-joindre/

Voilà! Vous n’êtes pas seul.

Lise Fréchette

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